La fonction achats est un pilier indispensable à toute production. Ce concept apparu à la fin des années 80 désigne les acteurs chargés de se procurer les matières premières de l’entreprise.
À l’image de la supply chain, le secteur des achats a connu de fortes mutations ces dernières années. Ce contexte particulier invite les entreprises à repenser leur stratégie. Comment optimiser la fonction achats ? Quel avenir pour les acheteurs ? Procemo vous dit tout.
La fonction Achats est le premier maillon de la chaîne de valeurs. Les acheteurs s’alignent à la stratégie de l’entreprise pour identifier les meilleurs fournisseurs afin de répondre aux besoins fonctionnels de l’entreprise. L’achat est donc une étape préliminaire déterminante dans un processus de production.
Concrètement, les acheteurs sélectionnent les fournisseurs qui respectent les impératifs de l’entreprise : budget, délais, caractéristiques, conditions d’approvisionnement.
Au quotidien, l’acheteur entretient la relation avec les différents prestataires et cherche à optimiser la stratégie de la société.
La fonction achats joue un rôle capital dans la performance de l’entreprise. Le ministère des Finances identifie notamment 3 principaux enjeux du secteur :
Pour maîtriser ces 3 enjeux, les acteurs de la fonction achats établissent - le plus souvent en collaboration avec les services techniques des entreprises (Bureaux d'études, moyens généraux, qualité, ...) - un cahier des charges précis en cohérence avec le positionnement de l’entreprise. Ce document de référence permet de faire des choix éclairés en matière de fournisseurs.
L’acheteur, un talent aux multiples facettes
Au quotidien, l’acheteur allie compétences techniques et intelligence émotionnelle.
Il sait jongler entre la demande de l’entreprise et la réalité du marché pour choisir les meilleures sources d’approvisionnements. Ses qualités relationnelles lui permettent de pérenniser la collaboration avec les fournisseurs et de mener à bien les négociations et la contractualisation.
Voici les différentes étapes du processus d’achat :
Les acheteurs sont constamment en veille pour saisir les offres les plus rentables et n’hésitent pas à ajuster leur cahier des charges en fonction de l'état du marché. Ils collaborent également étroitement avec les autres services de l’entreprise pour maîtriser le processus de production dans sa globalité.
La plupart des acheteurs sont titulaires d’un diplôme de l’éducation supérieure.
Selon le cabinet de recrutement Michel Page, 80 % d’entre eux disposent d’une maîtrise en Supply Chain et Achats. Le métier est aussi accessible après une licence professionnelle en Achats et Logistique, mais les postes à responsabilité sont plutôt confiés au BAC+5.
Comme pour la totalité des emplois de la supply chain, l’expérience terrain et la formation continue sont les clefs d’une carrière épanouissante. Notez qu’en 2023, les métiers de l’Achat séduisent autant les femmes que les hommes.
L’acheteur peut intégrer une entreprise en sortie d’études avec le statut de « Junior » et acquérir progressivement de nouvelles responsabilités. 2 périodes principales marquent son évolution :
La rémunération d’un débutant oscille entre 33 k€ brut/an et 43 k€ brut/an selon l’expérience et le secteur d’activité. Les acheteurs en IT Telecoms ou en investissements CAPEX font partie des mieux rémunérés en France, toujours selon l’étude de Michel Page.
Les responsables achats peuvent prétendre à une rémunération minimum de 75 k€ brut/an en fonction de leur niveau de responsabilité. Un métier qui offre donc de belles perspectives de progression sur le long terme.
La fonction achats est confrontée à un double défi : recruter et fidéliser ses talents. Quelques astuces simples permettent d’atteindre vos objectifs de rétention :
Nous l’avons déjà évoqué, mais la formation continue est indispensable pour maintenir les talents à niveau, en particulier dans une fonction aussi dynamique que les achats. Les acheteurs doivent impérativement cultiver leurs soft skills et leur sens du relationnel pour se montrer performants. Des ateliers de groupe, des conférences ou encore des mises en situation concrète sont des pistes pour développer leurs qualités humaines.
Les jeunes talents doivent aussi bénéficier de ces formations. C’est d’ailleurs un argument de recrutement de plus en plus important à leurs yeux. Pensez par exemple à un système de mentorat pour apprendre le métier sur le terrain, aux côtés d’un collaborateur senior.
Dernier conseil, n’hésitez pas à instaurer la culture du feedback au sein de l’entreprise. Le feedback constructif permet à vos talents de progresser au quotidien sur des points précis et de prendre du recul sur son travail.
La formation continue est indispensable pour les acheteurs.
La Green Supply Chain ou chaîne de valeurs responsable est le fruit d’un travail collectif. Les achats, la production, les transports doivent être repensés pour respecter le contexte écologique.
Voici nos conseils concrets pour vous aider à optimiser votre fonction Achats :
Les acheteurs préfèrent les approvisionnements faibles en CO2, sont attentifs à la traçabilité des produits, à la transparence du prestataire, aux conditions de récolte et aux engagements des fournisseurs.
Le label RFAR (Relation Fournisseur et Achats Responsables) est ainsi en plein développement. Il récompense les collaborations responsables entre acheteurs et fournisseurs. C’est un bon indicateur pour repérer les prestataires soucieux de l’environnement.
Toujours dans le cadre de la formation continue, pensez à inclure des modules sur la supply chain verte et les achats durables.
Il est indispensable de rester alerte sur les bonnes pratiques adoptées par la concurrence ou conseillées par l’État pour rester à jour et montrer l’exemple.
La réputation de l’entreprise est aussi en jeu lorsque vous adoptez une démarche responsable.
La fonction achats est largement impactée par le contexte géopolitique et économique du moment. Récemment, la guerre en Ukraine a induit une forte croissance du prix des matières premières et a perturbé les flux d’approvisionnement. Une réalité qui se répercute sur la production et la performance de l’entreprise.
Pour se préserver, les acheteurs doivent limiter leur dépendance aux fournisseurs. Comment ? En multipliant les prestataires, en affinant leur analyse du marché, en s’appuyant sur les outils technologiques pour anticiper les bouleversements économiques. En bref, l’acheteur est le nouveau talent stratégique de l’entreprise.
Ces dernières années, la chaîne d’approvisionnement a connu de fortes mutations. La digitalisation est le nouvel enjeu de la supply chain et touche toutes les entreprises.
Les acheteurs d’aujourd’hui maîtrisent l’analyse des données et les rouages de l’intelligence artificielle. Les outils digitaux leur permettent d’automatiser certaines tâches redondantes et d’optimiser leur temps. Les sociétés doivent redéfinir les missions de leurs talents et embrasser la mutation vers la chaîne de valeurs connectée.
Tous les maillons de la chaîne de valeurs sont impactés par la crise du recrutement. Pour cause, des méthodes vieillissantes qui ne font pas écho auprès des talents qualifiés.
Actuellement, moins de 1/3 des entreprises a mis en place un programme dédié à la gestion des talents. Les jeunes candidats sont pourtant de plus en plus attentifs à la qualité de vie au travail et aux perspectives d’évolution.
La fonction achats est aussi face à un défi de rétention. Le secteur n’est pas assez dynamique et ne s’aligne pas aux ambitions de ses talents. Ces 2 dernières années, 50 % des acheteurs ont changé de poste. Pour fidéliser vos collaborateurs, offrez-leur des opportunités de mobilité interne, enrichissez leurs compétences, diversifiez leurs missions.
Vous l’aurez compris, l’acheteur de demain est innovant, résilient et responsable. Il mobilise ses soft skills et ses compétences techniques pour optimiser la stratégie de l’entreprise.
Si vous souhaitez améliorer votre performance en achats, logistique ou supply chain, nos conseillers Procemo sont prêts à vous accompagner. Découvrez nos solutions sur mesure et contactez-nous.
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